ABNEGATION

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Et advienne que pourra



mardi 29 juin 2010

Chronique.


«L'hymne de la haine ne profite pas à l'Humanité »

A sa guise, il suffit de répandre un peu de ses larmes pour apaiser n’importe quelle usure. Sous les armes se cache la spiritualité que chaque être tend à dissimuler, à coup de stupidités nauséeuses. Aujourd’hui, tout semble calme, épargné par les sombres mœurs de la ‘populace’ qui elle est ensanglantée par les traces des actes accomplies dans les moments les plus abjects de l’existence. « Ayez de la haine pour le péché et de l'amour pour le pécheur. » C’est ce qu’il disait sous son morceau de tissu blanc, imbibé de sagesse. Seulement, légitimer l’accumulation de tous les vices ne constituerait-il pas l’engrenage qui pousserait, dans une vision apocalyptique, le mal à son paroxysme ? Outre toutes ces salaces visions brutes et maladives de cette humanité reconvertie à l’outrage, l’outrage de toute opinion et adage qui se respecte ; il existe en ce monde un brin de délicatesse, charmante et élégante. La magnificence qui éclate en chacun lorsqu’il parvient à libérer l’encre encensé qui parcoure ses veines et purifie son cœur. La joie, splendide et majestueuse, se forge au gré de chaque revirement intellectuel, chaque état d’âme et cri de détresse. La liberté, celle que quémande l’essence est à l’origine de tout ce qui diversifie la vision de ce cosmos.

Pourquoi penser ? Car c’est ce qui permet à l’homme de subvenir à ce qui le rend si faible. Posant une pierre sur ce qui le fait traverser tant d’épreuves, le fragilisant à son insu. Comme s’il en avait besoins, comme si c’était devenu vital. C’est indéniable, il est pris dans cette spirale légitimé par la généralité. Une doxa qui se veut de plus en plus pragmatique. A qui la faute ? Mais c’est ce qui rend la fureur humaine si ridicule. La réponse se trouve en ce que chacun est confronté, depuis ses tous premiers regards critiques, à l’angoisse d’être déchu et écarté de la société qui l’entoure. Mais après tout, la peine ne vous tuera pas, elle ne fera que construire votre personnalité, forger votre personnage et dessiner sur la feuille cartonnée de l’expérience le chemin qu’il conviendra d’associer à ce que vous avez apporté à ce monde ou même à vous-même. Partit de ce postulat, il me semble que la vie n’est alors qu’expiation. Breack a leg.

Car ce n’est assurément que les prémisses de vos plus profonds instants de culpabilité. AMEN.

Photo : Once uppon a dream.

lundi 28 juin 2010

Usure chez les héros.


Parfois, il faut vivre sa vie comme si elle ne dépendait de rien, sauf de ses souvenirs. Qu'ils soient houleux ou infâmes, abjects ou douloureux, ardents ou heureux.
C'est ce qui résulte de l'existence : le passé.

Je suis de nouveau gagnée par la mélancolie. Pourquoi ais-je la vive impression qu'elle ne fait que consumer ce qu'il reste de moi? J'ai ce poids au creux du corps; ce poids que j'appréhende, ce poids qui m'empêche d'exister.

La solitude, terne, glaciale, morose. Elle fend l'âme, ne lui laissant plus aucun repère. Sans répits. Redoutable ennemie de la félicité. Habilement accompagnée de cette incompréhension; qui habite le monde et que j'abhorre.



Il faut réapprendre à vivre pour être heureux___

Photo : Virgin Suicides.